
Depuis quelques temps, la Wallonie, au travers de son gouvernement et d’acteurs publiques comme l’Apaqw, oeuvre pour son Green Deal , autrement dit en français, pour une transition vers un système alimentaire durable.
Concrètement, la cellune » mangerdemain » met l’accent sur différents axes dont les plus emblématiques sont
- des cantines durables
- diminuer les pertes alimentaires
- relocalisation de l’alimentation
Bien évidemment, la communication promeut l’alimentation certifiée « Bio ». Or, il est évident que le macaron « Bio » n’a pas l’exclusivité de proposer aux consommateurs des produits sains, durables, locaux. En effet, à titre personnel, pour mon Elevage de la Petite Suisse, j’ai opté pour une certification wallonne » C’Durable ». Cette certification analyse les pratiques des éléveurs, les conseille, mais n’impose nullement des cahiers des charges, parfois discutables. Avec C’Durable, c’est remettre l’éleveur au centre décisonnel de la dynamique. Et, en plus ça coute moins cher à la collectivité vu qu’il n’y a pas de primes versées aux agriculteurs et éleveurs certifiés de la sorte.
D’un point de vue local, en Sud Hainaut- Namur, des initiatives concrètes commencent à émerger avec le soutien, entre autres, de la Fondation Chimay Wartoise, du Parc Naturel de Viroin Hermeton et Louis Jacques
Ainsi, le 26 mars dernier, la ville de Chimay, par le biais d’une décision de son conseil communal, a décidé d’ implémenter » cantine durable » dans ses différentes écoles communales
Sur Couvin, un établissement scolaire annonce » sandwichs 100% locaux » pour la rentrée prochaine
En ma qualité de producteur artisanal, certaines questions et remarques me turlupinent
- Selon quels critères les producteurs locaux seront ils choisis pour fournir ces cantines durables?
- Quel volume ?
- Je lis que des » sandwiches jambon mayo » seront proposés. J’ose penser que pour le sandwich, de la farine locale sera employée. Mais, pour le jambon, ça va être difficile de recourir à du local. Il y a bien des artisans qui travaillent le jambon. Mais, il n’y a pas d’éleveurs de porc ou très peu. Alors, autant mener le raisonnement jusqu’au bout, et proposer » sandwiches filet d’Anvers fumé ». C’est une pièce de viande bovine, il est possible de trouver des éleveurs sur la région, et des artisans disposés à proposer le produit fini » filet d’Anvers »
- Je lis » salade de pâtes ». A nouveau, excepté Verogi à Yves Gomezée, il n’y a pas de producteurs de pâtes dans la région. Mais, il y a des producteurs de pommes de terre, acteurs du Circuit Court, comme La Ferme de l Eau Blanche à Virelles ». Alors, proposons des salades de pommes de terre déclinées avec oeufs, ou des légumes, ou des boulettes de boeuf ou de l’escavèche. La seue IGP locale qu’il serait bien de faire redécouvri à une un jeune public local. Notre terroir regorge d’une diversité de producteurs. Alors, mettons y de l’innovation pour ces repas.
Enfin, reste l’épineux problème du coût des cette restauration collective, certes locale, saine, durable, ainsi que de son accessibilité au plus grand nombre voir à tout le monde. Malgré les vertus sociales et micro économiques de cette démarche, et vu les finances publiques, un telle démarche doit se vouloir pérenne et, à terme, financièrement
Petite info du 20 avril
Prochainement » saveur rosée »
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